Aix-les-Bains est certes une ville d’eau mais elle est aussi une ville de bière. Cette boisson est fabriquée à la Brasserie des Cimes, située avenue de Saint-Simond. Installée depuis 1999, elle fabrique une bière spécifique au terroir savoyard. En plus de son activité industrielle, elle propose deux fois par semaine des visites aux touristes.
La découverte démarre par un film de présentation de 13 minutes. Un moyen ludique de s’immerger dans ce milieu et de comprendre rapidement les étapes de fabrication de cette boisson, résultat d’un savant mélange de plusieurs ingrédients.
Huit semaines pour obtenir une bière
On découvre que la bière contient de l’eau pure d’Aix-les-Bains, du houblon, de la coriandre, du curaçao, de la levure, du malt d’orge et de blé… Autant d’ingrédients qui seront mélangés dans des proportions au secret bien gardé. « Ni plus ni moins qu’une recette de cuisine, il faut bien doser les ingrédients. Contrairement à une idée reçue, on met très peu de houblon dans la fabrication», raconte Pascale Bandet, la guide.
Après le film, les visiteurs sont invités à rejoindre la mezzanine qui domine l’usine et les différentes chaînes de production. Mais en pénétrant dans cette zone, il faut bien le dire : on étouffe. La température monte facilement à 45 degrés. On se retrouve à même hauteur que les cuves. Alors, malgré la sueur, la guide nous parle des étapes principales de la fabrication que sont le concassage, le brassage, la fermentation des levures, la filtration jusqu’au conditionnement.
Au final, ce sont huit semaines de préparation que nous avons parcourues en quelques minutes le long de kilomètres de tuyauterie et de cuves en tout genre.
Reste alors à les goutter. Elles s’appellent “Piste Noire”, “Yeti”, “L’Aiguille Blanche” ou “Cimoise”… « Nous sommes en plein changement d’étiquettes, explique la guide. On a créé de nouveaux visuels qui s’apparentent plus à l’image de Savoie.»
Certains noms de bière vont changer. Par exemple ”La bâton de feu” s’appellera désormais “Hors Piste”. «Nous faisons partis du groupe Routin, rappelle Pascale Bandet. Mais nous avons gardé une grande autonomie. »
La visite se termine par la traditionnelle dégustation qu’on savoure évidemment avec modération.
Par Cyndie BOUVIER, paru dans le Dauphine libéré le 04/08/2013, édition de Chambéry